mardi 25 novembre 2008
Ministère de la Culture - Incitation au P2P
Une information communiquée par le site internet PC INpact à propos du site du Ministère de la Culture :
Dans la page relative aux offres légales recommandées, voilà un lien amusant qui a été repéré sur Jaimelesartistes.fr.
Le site monté par le ministère de la Culture en faveur du projet
Création et Internet sur la riposte graduée, fait depuis peu la pub
pour Téléchargements-films.com.
Téléchargements-films.com est en fait un site à la légalité très
discutable, malgré les témoignages d’anciens clients heureux (« Merci!
J'ai téléchargé toutes les chansons que je recherchais en quelques
minutes!. Merci de m'avoir montré comment graver mon premier CD! » Angela R.)
Ce site promet « des Millions de chansons en format MP3s que
vous pourrez immédiatement télécharger sur votre ordinateur. Prenez-les
avec vous sur votre iPod, ou MP3, ou Gravez vos musiques et filme sur
CD. Vous obtiendrez également l'accès à la section membres, et aux
guides de téléchargement. Télécharger sans aucuns frais et votre accès
est instantané ! »
Déposé avec whois anonyme par Domains by Proxy et hébergé chez
GoDaddy.com, ce site n’est cependant qu’une grosse arnaque qui sous
prétexte de vendre contre une trentaine d'euros quantité de logiciels,
films et musiques gratuits, se limite à fournir un manuel pour
télécharger sous Limewire, une solution P2P. D’ailleurs, il n’est pas
nécessaire de payer par Paypal pour ouvrir un compte. Le login (A770) et le mot de passe (merci1) sont les mêmes pour tous. Ils mènent à cette page
Retrouver une telle publicité sur ce site censé promouvoir l’offre légale est pour le moins problématique. La SACEM, la SPPF, la SCPP
ont tous agi contre des solutions P2P américaines en prenant appui sur
la loi DAVDSI. Depuis 2006, un texte punit de 3 ans de prison et 300
000 euros d’amende le fait « d'éditer, de mettre à la disposition
du public ou de communiquer au public, sciemment et sous quelque forme
que ce soit, un logiciel manifestement destiné à la mise à disposition
du public non autorisée d'œuvres ou d'objets protégés ». Mais le texte, adopté sous pression d’Universal Music, punit également le simple fait « D'inciter sciemment, y compris à travers une annonce publicitaire, à l'usage » de ces logiciels. Les majors vont-elles se mordre la queue ?